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خانم مهستی شاهرخی گرامی همراه با دوست ویراستار خود خانم آلیس سالامانکا چند شعرم را به زبان فرانسه ترجمه کرده اند. از ایشان برای  مهر و همت شان سپاسگزارم.

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Les poèmes de Leila Farjami

Traduit par Mahasti Shahrokhi

Arrangement & Adaptation française  par Valérie Alis Salamanca

Murs sur murs

Je suis devenue comme un mur
sans aucun signe
sans aucun slogan
sans aucune porte

Sans aucune fenêtre.

Je ressemble à un mur
 Sans ouverture
 Sans parole
 Et sans richesse

Je suis devenue comme un mur
Et je pense
Cette déclaration suffit
Comme un signe de vie. 

Innommable

 J’étais une ombre,
J’ai pris corps,
Je suis devenue éprit,

Dévêtue,
Mais pas nue,
Je suis vêtue de toi. 

Des peurs et des courages

Toutes mes frayeurs
sentent la mort de ma mère,
et mon courage a
L’odeur d’une chemise enfumée
Par une marche les yeux fermés
 Sous une pluie de coups de feu

Quatre épisodes de la mort  

 
1
Dans mon rêve
 Tu étais la route
Et je marchais.
j’ai rencontrée une pierre,
c’était la mort ,
Je me suis retournée :
Une autre mort était là
c’ était toi !
La mort ici
La mort là.

La vie
n’est pas ailleurs. 

2
Elle laisse ses cheveux pousser.
Elle  accroche des fleurs
Aux mèches de sa crinière
les nuages frottent ses paupières
la pluie colle
et tombe sur la terre

elle pense qu’elle est vivante
On l’appelle la mort
et je l’appelais
Le mal. 


3

Les plus belles meurent aussi
La mort est aussi une grenouille
qui devient un prince par ton baiser
et qui te ramène
à son palais cristallin,

Là où après tant d’années,
En écoutant la voix des cailloux
Qui tombent au fond du puits,
tu avais oublié. 


4
Une mort derrière
Une mort en face

La vie est un entre-acte
Entre des scènes muettes. 

Une lettre du purgatoire

Ma chère 
Je t’ai écrit du purgatoire
Je suis partie avec le vent
dans un pays qui n’existe pas en géographie.
Ma nouvelle langue n’a pas de lettres
je t’ai envoyé des lettres sans lignes.
Mon amie,
Aucune branche ne pense
à se  séparer de son arbre,
sauf au moment de la tempête,
Juste au moment de la mort.
Nous sommes séparées
et nous n’avons pas compris
qu’un jour tu vivras dans la lune
et moi dans une chambre éloignée,
parallèle aux rivières.
Les feuilles de l’arbre sont cendrées
et les oiseaux qui plus jamais
 Ne traverseront devant tes yeux.

Ma chère
toi, tu n’as aucun air  pour respirer
et moi  l’air frais m’infecte.


Malgré tout,
malgré la chute,
entre nous deux,
la distance négligeable
Tu peux simplement
Flotter dans l’espace
sans coller tes deux pieds au sol
par la loi de gravité.
Moi, sans le vouloir,
Je peux me refugier
au centre de cette terre d’exil
Aux fontaines bouillonnantes et métalliques.

Nous pouvons
nous faufiler entre des stars inconnues

Nous prendre par les bras
Sans écrouler vers le bas
Sans tomber dans les fossés obscurs

Nous pouvons voyager au cœur

Des galaxies silencieuses
des filets numériques,
Je dis des poèmes
tu m’écoutes,
Juste une vibration du temps
Nous approche
 Au dernier soleil.
***